Alo ui cer Internet
It’s No Fun If You’re Dead

nofunbeingdead.com n’avait pas trop fait parler de lui quand il est sorti, il y a environ un an. Ok c’est super vieux en temps internet, mais en ce moment la thématique Sécurité routière occupe une bonne partie de mon temps. La geekette a donc déniché l’une des pubs faite par la société d’assurance ICBC mettant en scène des potes qui sont morts. Ils sont toujours là, mais comme ils ne bougent plus, bin c’est pas fun. Le discours est légèrement trash pour un organisme tel que la Sécurité routière, même aux US, d’où la prise de parole plus libre des sociétés d’assurance.

L’advergame proposé continue dans le même esprit : vous jouez au foot contre un pote mort. Je vous laisse tenter de lui tirer dans la tête ou les bras. C’est pas du meilleur goût, mais on reste dans l’univers absurde de la campagne, dont le message est avant tout « pense à tes potes avant de t’envoyer en l’air« .

Mais comme c’est un peu fun quand même de tourner des pubs, y’a le making-of avec les fous-rires pendant les prises de dispo.

  1. Kevin dit :

    C’est peut être trash, mais bien moins que ce qu’on a par chez nous dans le même type de communication.
    Quand à 20h, on avait une pub’ où il y avait minimum trois ou quatre cadavres (sans avertissement, merci pour les gosses), j’suis pas sûr que je ne préfère pas plutôt ce message-là.
    Ça tend plus vers le « buvez un peu moins, quand même ».

  2. gaetan dit :

    tu fais référence à quelle campagne? car depuis quelques années, les images sont moins trash.

  3. Kevin dit :

    C’est vrai que je suis encore sur les spots de 2006 et que le « vous avez oublié le clignotant, il est juste un peu mort » d’une de leurs campagnes de 2007 est à peu près soft.

    Mais le côté moins trash ne date pas de quelques années :
    http://www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/infos-ref/politique/actions/campagnes/campagne-distances-2006.html

  4. gaetan dit :

    mh, en effet, mais il y a eu encore plus trash. C’est une vraie question ça, quel est le point de rupture du public avant de rejeter une pub trop violente ? Mais si on traite un sujet de manière plus légère, est-ce que le public va vraiment se sentir concerné ?

  5. Kevin dit :

    D’après mes très faibles connaissances en psycho-sociologie [sort son bouquin] il semblerait que les opérations de shockvertising déclenchent de manière générale un rejet (forcément). Sauf que ce rejet des images provoque souvent un rejet du message.

    « Après tout, moi, ma fille (dans l’exemple de la pub de Youtube), elle est attachée, et puis, je ne conduits pas la même voiture, pas pareil… etc.

    En fait, ça fait pareil que la cigarette. A force de faire dans le trash, ça créé le rejet en bloc. Les seuls à rester sensibles à ce genre de communication sont… Ceux déjà sensibilisés. En gros, ça prêche des convertis.

    Bon, je dis ça, je n’ai pas les chiffres, mais j’ai pas mal discuté avec une psychologue de clinique qui a effectué elle-même des enquêtes sur le sujet et c’était ses conclusions.
    Peut-être quelqu’un pour alimenter/contredire le débat ?